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La souffrance ! Pourquoi ?

Au cours de la session qui a eu lieu à Poitiers, fin juin, Monsieur Tran Du Ban nous a exposé ses questions sur la souffrance...

Vous lirez son récit avec intérêt et fruit car il partage son cheminement avec simplicité... Nous l’en remercions.

« Je suis arrivé à la session avec une incompréhension sur la demande que le Seigneur adresse à Josefa de "souffrir pour sauver les âmes". Grâce aux échanges très fraternels et spontanés avec les participants de la session - qu’ils en soient chaleureusement ici remerciés - l’incompréhension est partiellement levée, et ce qui est le plus important pour moi, c’est qu’elle ne provoque plus un rejet vis-à-vis du Message de Jésus.

Trois arguments m’ont permis d’appréhender différemment cette demande de "souffrir pour sauver les âmes" :

1/- C’est une vocation particulière, à commencer par Marie, puis Marguerite-Marie, Josefa, Marthe Robin … (je n’en connais pas plus) à qui le Seigneur permet de participer à la souffrance de sa Passion, il donne en même temps la force et la grâce nécessaires pour le vivre.
2/- Deuxième point important, comme a souligné M. Philippe Auclair, Jésus demande toujours l’adhésion, le consentement. Ce n’est jamais imposé.
3/- Sr Monique, vous m’avez fait entrevoir que quand on voit souffrir l’être aimé, on peut avoir le désir de souffrir avec lui. Ce sentiment-là, je le comprends bien.

Ces réticences étant partiellement levées, il restait encore un obstacle pour commencer la lecture du Message.
Ce Message est présenté comme un Appel aux âmes CHOISIES :
Puisqu’il s’agit des âmes choisies, c’est donc pour les prêtres, religieux et religieuses, ce n’est pas pour moi..! Je me suis endormi avec cette idée-là …, mais au petit matin, le Seigneur a fait remonter dans ma mémoire l’épisode de l’Evangile de Mathieu (Mt 15:21-28) :

Une Cananéenne demande à Jésus de guérir sa fille, Jésus lui dit :
« Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens »,
mais elle rétorqua :
« C’est vrai, Seigneur, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres »
Alors Jésus lui dit : Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.

Alors, saisi d’enthousiasme, j’ai crié (en moi-même) vers lui :
« Oui, Seigneur, moi aussi, je veux de ces miettes !... »
Le Seigneur m’a désarmé ! Plus d’obstacle, plus d’excuses, maintenant, Il me faut lire sérieusement le Message !

Ce qui m’a enthousiasmé dans le Message, c’est :
- l’appel à l’union intime avec le Seigneur.
- la valeur de nos petits gestes de tous les jours.

Appel à l’Union intime

Il est frappant et touchant de réaliser à quel point le Seigneur désire vivre cet amour avec nous !.

2 décembre 1922
...
“Mes âmes, non seulement je désire qu’elles s’unissent à moi d’une manière générale, mais je veux que cette union soit constante, intime, comme lorsqu’on vit toujours près de la personne que l’on aime. On ne se parle pas constamment, mais on se regarde, on a l’un pour l’autre des attentions et des délicatesses produites par l’amour.”

Et cette intimité, cette proximité de cœur, le Seigneur demande qu’on la vive avec lui. Mais c’est purement PRODIGIEUX. Qu’on se rende compte un instant, Jésus, le VERBE de DIEU, notre CREATEUR, nous demande une union aussi intime avec lui. C’est à peine croyable !

Le Seigneur donne lui-même une valeur infinie à nos plus petits actes
12 décembre 1922

“Mon amour transforme leurs plus petites actions et leur donne une valeur infinie.”

“L’âme, se reconnaissant indigne, recourt à moi […] mes yeux se fixent sur elle et je rends ses travaux féconds.”

5 décembre 1923

“Par la confiance, mes âmes peuvent obtenir beaucoup de grâces pour elles et aussi pour d’autres âmes. Ceci, je veux que mes âmes l’approfondissent.”

Ce thème est développé dans un passage absolument SUBLIME :

30 novembre 1922

“L’âme qui fait de sa vie une constante union avec la Mienne, Me glorifie et travaille grandement au profit des âmes. Ainsi fait-elle un travail qui, en soi, n’a que peu de valeur... si elle le baigne dans mon Sang ou l’unit à celui que Je fis Moi-même durant ma Vie mortelle, de quel fruit ne sera-t-il pas pour les âmes ! ... plus grand peut-être que si elle avait prêché au monde entier !... Et cela, soit qu’elle étudie, parle ou écrive... soit qu’elle couse, balaie ou se repose... pourvu, premièrement, que cette action soit réglée par l’obéissance ou le devoir, et non par le caprice ; secondement, qu’elle soit faite en intime union avec Moi, recouverte de mon Sang et dans une grande pureté d’intention.”
...
“Mon Amour va si loin que, du rien, mes âmes peuvent retirer de grands trésors. Quand, dès le matin, s’unissant à Moi, elles offrent toute leur journée avec l’ardent désir que mon Cœur s’en serve pour le profit des âmes... quand avec amour, elles font tout leur devoir, heure par heure et moment par moment, quels trésors n’amassent-elles pas en un jour !”

“Je leur découvrirai de plus en plus mon Amour.... Il est inépuisable et il est si facile à l’âme qui aime de se laisser guider par l’Amour ! »

Jésus se tait, Josefa dépose sa plume et reste un instant en adoration devant Celui dont le Cœur s’ouvre si largement à elle.

Avec Josefa, mettons-nous aussi à adorer notre Seigneur.

« Jésus, je t’aime et j’ai confiance en toi. »

Mais, un esprit chagrin comme le mien, ne désarme pas aussi facilement. Après quelque temps d’adoration, je me suis dit : « Mais c’est bien beau ces petites actions toutes mignonnes : je m’unis au Seigneur dès mon réveil ... je répète tout le long de la journée « Jésus, je t’aime, j’ai confiance en toi » sincèrement, amoureusement et plein de confiance ...! C’est certainement bon pour moi, mais, je doute quand même de leur efficacité réelle pour sauver les âmes ! »

A quoi cela sert-il aux affamés que je m’unisse au Cœur de Jésus, à quoi cela sert-il, aux jeunes sans espérance, que je dise dans mon coin « Jésus, je t’aime et j’ai confiance en toi. » ?...

C’est alors que l’épisode de la guérison de Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie me revient en mémoire (2 Rois 5 :1-17)

Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie, est atteint de la lèpre. Il s’en va en Israël pour demander au prophète Elisée de l’en guérir. Élisée lui fit dire par un messager : "Va, et lave-toi sept fois dans le Jourdain ; ta chair deviendra saine, et tu seras pur."
Naaman fut irrité, et il s’en alla, en disant : Les fleuves de Damas, l’Abana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? Ne pourrais-je pas m’y laver et devenir pur ? Et il s’en retourna et partit avec fureur.
Mais ses serviteurs s’approchèrent pour lui parler, et ils dirent : "Mon père, si le prophète t’eût demandé quelque chose de difficile, ne l’aurais-tu pas fait ? Combien plus dois-tu faire ce qu’il t’a dit : Lave-toi, et tu seras pur !"
Naaman descendit alors et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l’homme de Dieu ; et sa chair redevint comme la chair d’un jeune enfant, et il fut pur.

Alors, je me suis dit, si l’eau du Jourdain avait quelque vertu thérapeutique, cela se saurait. Donc, ce n’est pas le Jourdain qui a guéri la lèpre de Naaman, mais c’est sa docilité à la parole du prophète. De même, pour moi, qui suis-je pour dire au Seigneur : « Ecoute Jésus, c’est bien mignon ce que tu me demandes, mais je ne vois vraiment pas à quoi ça peut servir au monde, le fait de m’unir à toi, tu sais ? »
Qui suis-je pour mettre en doute ce que le Seigneur lui-même demande ?

« Mon amour transforme tes plus petites actions et leur donne une valeur infinie »

Dans Marc 4:27-28, le Seigneur dit : «  Quand un homme jette de la semence en terre, qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. »

Et oui, Seigneur, c’est toi qui fais germer la semence, c’est toi qui donnes du fruit à nos travaux.
« Je t’aime et j’ai confiance en toi. Apprends-moi à me remettre entièrement à toi. »

 
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